Portes ouvertes CDHR Diversification des productions et méthodes alternatives

La station Astredhor accueillait adhérents et partenaires vendredi 6 septembre pour une demi-journée d’échanges. Entre la présentation de travaux menés dans d’autres stations Astredhor et ceux de la station CDHR Centre, l’après-midi était chargé.

Les biostimulants en prévention

Oscar Stapel, de la station STEPP, a présenté quelques résultats de recherche sur les biostimulants, des produits de stimulation utilisés en préventif. Officiellement, ils sont utilisés uniquement pour éviter les stress abiotiques (sécheresse, chaleur, etc.), même si on observe pour certains aussi un effet sur les stress biotiques (maladies, ravageurs, etc.). Parmi les tests effectués par les équipes de l’institut, de meilleurs résultats sont obtenus pour des applications multi-espèces de biostimulants (au lieu de mono-espèces) lors de conditions climatiques extrêmes : une plus grande diversité permet une meilleure résistance.

Depuis peu, le laboratoire LabComEstim (1) a la capacité d’évaluer l’efficacité des biostimulants. Les résultats des tests, s’ils sont rendus publics par les firmes qui les font réaliser, pourraient permettre aux producteurs d’avoir un avis impartial sur ces produits.

Des pistes pour une diversification

Partant du constant que les serres sont inoccupées une partie de l’année, pourquoi ne pas faire pousser pendant cette période des végétaux destinés à d’autres marchés ?

Depuis 8 ans, la station CDHR mène des travaux sur la diversification en horticulture, notamment via la production de végétaux à haute valeur ajoutée pour la cosmétique. Depuis 2 ans, la station a rejoint le consortium ValBioCosm’, un regroupement entre quatre laboratoires académiques et quatre laboratoires industriels (2). Le but est de proposer de nouvelles alternatives aux composés de synthèse pour l’industrie cosmétique en valorisant et diversifiant la biodiversité locale en Région Centre Val de Loire.

Autre type de diversification des marchés : les « super fruits ». La station travaille à identifier les variétés intéressantes (selon précocité, rendement, tolérance aux bioagresseurs, etc.), à étudier le comportement au champ en agriculture biologique et à déterminer la meilleure méthode de multiplication pour la production de jeunes plants.

Optimiser la production

La station travaille en parallèle sur différentes études dans le but d’optimiser la production. Le projet Optifaz (optimisation de la fertilisation azotée organique dans les supports de culture horticole) s’intéresse par exemple au développement des fertilisants organiques en hors-sol pour l’horticulture ornementale et le maraîchage en AB. Les objectifs sont de caractériser la dynamique de minéralisation de l’azote organique et de développer des OAD (Outils d’aide au développement) pour faciliter la gestion de la fertilisation.

Parmi les autres travaux effectués au CDHR : la stimulation de la croissance racinaire du jeune plant, la gestion des adventices sur les abords de culture, le programme Dephy Expe HortiPepi 2, l’hydroponie organique, ou encore la lutte contre les tarsonèmes sur jasmin étoilé.

(1)Laboratoire en partenariat entre plusieurs équipes scientifiques de l’Inra d’Angers et la station Arexhor Pays de la Loire. Le test d’efficacité est payant (environ 300 euros).

(2)Les quatre laboratoires académiques: l’Institut de Chimie Organique et Analytique (ICOA, Université d’Orléans), le Centre de Biophysique Moléculaire (CBM, CNRS Orléans), le laboratoire de Biotechnologie Végétale (BBV, Université de Tours) et le Laboratoire de Biologie des Ligneux et des Grandes Cultures (LBLGC, Université Orléans, antenne de Chartres).

Les quatre partenaires industriels : Botanicosm’Ethic (BCE, Neuville aux Bois), CDHR Centre (Saint-Cyr-en-Val), SEDERMA (Le Perray-en-Yvelines) et REMEDIALS Laboratoire (Orléans).